Séance 2 : L'Afrique dans la mondialisation

Nous continuons notre carnet de voyage en Ethiopie.

Aujourd'hui vous atterrissez à Addis Abeba, la capitale. Lors de votre trajet entre l'aéroport et votre hôtel vous vous arrêtez dans une zone industrielle.

Vous visitez cette zone à l'aide de Google Earth en tapant "Addis Abeba Huajian Industry"

Pour préparer la page de votre carnet et raconter votre visite de cette zone  cliquez sur l'image pour accéder à Google Earth puis répondez en questions (au brouillon) en explorant ce quartier.

Quand vous aurez terminé toutes les questions de cette page au brouillon vous pourrez alors raconter dans votre carnet cette vsite.

Questions Google Earth :

1) Décrivez rapidement le quartier, notamment les routes, l'habitat, les usines.

2) Quels bâtiments publics se trouvent pas très loin de l'usine ?

 

Lisez ensuite cet article pour mieux comprendre quelle est la fonction de ce quartier. Puis répondez aux questions au brouillon.

L’Ethiopie, la bonne élève de la Chinafrique

 

 

 

Rencontre entre le premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn ( à gauche ) et le président chinois, Xi Jingping ( à droite ), Pékin, juin 14, 2013.
Rencontre entre le premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn ( à gauche ) et le président chinois, Xi Jingping ( à droite ), Pékin, juin 14, 2013. © POOL New / REUTERS

 

La Chine et l’Ethiopie viennent de poser la première pierre d’une nouvelle zone économique spéciale (ZES) dans la banlieue d’Addis Abeba. C'est un parc industriel baptisé Dong Guan, un  kilomètre et demi d’usines, de bureaux et de logements qui devraient voir le jour d’ici cinq ans et, à terme, créer 50 000 emplois. Quarante-cinq entreprises devraient être installées dans ce carré de poussière à 18 kilomètres de la capitale.

 

Budget : 400 millions de dollars financés par la China Exim Bank, la banque chinoise d’import-export. En 2020, le parc industriel sino-éthiopien de Dong Guan est la plus importante zone économique spéciale du pays. Depuis trois ans, la zone est occupée par un fabriquant chinois de chaussures, la société Huajian, à l’origine de ce projet de ZES.

 

 

 

Longtemps marqué par la famine, l’Ethiopie entretient aujourd’hui des relations privilégiées avec Pékin.

Cette bonne entente explique l’afflux de capitaux chinois en Ethiopie pour financer : lignes de chemin de fer, centrales hydroélectriques, routes, modernisation de l’aéroport ou encore construction du siège de l’Union africaine à Addis Abeba. L’Exim Bank finance l’intégralité de ces projets.

 

« Cette combinaison de main-d’œuvre peu chère et abondante, ce manque d’infrastructures et d’électricité et la volonté politique d’attirer les capitaux étrangers, font de l’Ethiopie l’un des pays les plus attractifs d’Afrique pour Pékin », commente Deborah Brautigam, professeur à l’université Johns Hopkins de Washington.

 

L’Ethiopie est un exemple de la nouvelle stratégie de la Chine : la  délocalisation.

 

Fini en effet le temps où la Chine était le pays le plus intéressant avec sa main d’œuvre bon marché. Avec la hausse des salaires en Chine, 80 millions d’emplois pourraient être délocalisés de Chine vers l’Afrique.

 

Le salaire moyen en Chine est de 3469 yuans, soit 510 euros. Les salaires à l’usine Huajian en Ethiopie tournent eux autour de 28 euros, soit dix-huit fois moins ! Les 3 500 ouvriers de Huajian produisent deux millions de paires de chaussures par an. La productivité n’y est pas énorme – deux tiers en dessous des cadences chinoises –, mais l’usine gagne de l’argent depuis sa création. Entre 100 000 et 200 000 dollars par an, selon la direction.

 

L’Ethiopie, 96 millions d’habitants, est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Elle dispose d’une population jeune mais peu éduquée et victime d’un chômage massif. 80 % de sa population travaille dans l’agriculture. Résultat : pour faire tourner son usine, Zhang a dû former chacun de ses ouvriers et de ses contremaîtres.

 

 

 

On compte actuellement huit grandes zones économiques spéciales en Afrique créées et financées par la Chine : Chambishi et Lusaka en Zambie, Jinfei à Maurice, Ogun et Lekki au Nigeria, Suez en Egypte, Oriental et bientôt Dong Guan en Ethiopie.

 

« Ces zones économiques chinoises peuvent réussir à condition qu’elles créent suffisamment d’emplois africains, qu’elles améliorent la compétitivité des industries et, bien sûr, qu’elles attirent suffisamment d’entreprises. Si ces zones restent des enclaves chinoises et qu’elles n’assurent pas un minimum de transfert de technologies pour les pays africains, alors elles échoueront », conclut Deborah Brautigam.

 

 

 

Sébastien Le Belzic est un journaliste installé à Pékin depuis 2007, où il dirige le site Chinafrica. info, un magazine sur la « Chinafrique » et les économies émergentes.

 

Questions sur l'article (à faire au brouillon) :

3) Quel pays est à l'origine du financement de cette zone industrielle de Dong Guan ? Combien cela lui a-t-il coûté ?

4) De quoi est composé ce nouveau quartier ? Précisez le nombre d'entreprises, d'emplois..

5) Quel est le salaire moyen en Chine ? En Ethiopie ? Recherche le salaire moyen en France

6) Pourquoi les usines chinoises veulent-elles se délocaliser en Ethiopie ?

7) Quels sont les atouts de la population Ethiopienne pour les entreprises chinoises ?

8) Quelles infrastructures vont être financées par la Chine pour développer l'Ethiopie ?

 

 Quelques ressources très interessantes pour approfondir encore votre visite :

- une article plus récent (lien)

 - une vidéo

Une photo


Maintenant que vous avez terminé ces questions vous réalisez une nouvelle page de votre carnet de voyage qui s'intitulera Visite de la zone industrielle de Dong Guan.

Vous montrez à quel point vous êtes étonné de voir ce quartier en Afrique. Vous décrivez le paysage. Vous rencontrez un patron chinois qui vous présente la zone et explique pourquoi la Chine à investi ici.

Vous illustrez par une photo ou un croquis. Vous pouvez aussi faire un plan de la zone à partir de google earth ou une capture d'écran !